vendredi 1 août 2008

Backpacking dans le sud du Laos

J'ai profité de mes quelques jours de congé pour passer quelques jours en routarde dans le sud du Laos et visiter quelques sites exceptionnels; des ruines du temple du Wat Phou de Champassak au plateau des Boloven, en passant par les 4000 iles et la ville de Paksé, ce furent quelques jours fabuleux, bien que plutôt sportifs!

Après tout, c'est le concept même des trips en routard; passer des "vacances" de la manière la plus maso possible, rien que pour le plaisir de galérer à l'aventure dans des endroits fabuleux..!

Paksé, Champassak

Après avoir passé la nuit dans un de ces "bus VIP" au couleurs improbables, je suis arrivée vers 6h30 dans la ville de Paksé, la ville principale du sud du Laos, plus connue pour ses connexions vers les sites alentours que pour son attrait culturel et esthétique. Pas très jolie, voir, soyons honnête, un peu moche, la ville de Paksé ne m'aura servi que de lieu de transit pendant ces quelques jours. A peine arrivée, et n'étant pas emballée par la ville, j'ai filé directement en "Sangtéo" à Champassak, à une 20aine de kilomètres de là.

Le sangtéo est le moyen de transport que j'ai utilisé le plus lors de mon voyage. C'est le moyen de transport du routard par excellence: ça pue, c'est mauvais pour la santé (dos et poumons en prennent un sacré coup), c'est inconfortable, les horaires sont aléatoires, et c'est du 100% local.

Bref, j'adore :)

Le concept, en gros, c'est de se balader dans un parking de Sangtéo (souvent situé sur les marchés) et de gueuler à qui veut l'entendre ou on veut aller, jusqu'à ce qu'un chauffeur vienne vous chercher. Après avoir trouvé le bon Sangtéo, il vous faut vous armer de patience et attendre que le camion se charge d'un max de gens: eh oui, prix du carburant oblige, il est bien plus profitable de partir à un nombre maximum.


Bref, cette étape prend déjà un bon bout de temps, mais ce qu'il faut savoir, c'est qu'une fois parti, c'est que le début des emmerdes :)
Le Sangtéo prend sur la route tous les gens qui vont dans la même direction, en faisant complète omission de notions telles que l'espace ou le temps. Ainsi, dans le Sangtéo qui m'a mené à Champassak, j'ai compté jusqu'à 21 personnes, 400 tôles, 8 sachets de 50kg de ciment, de la bouffe à n'en plus finir, des poules (mortes et vivantes), des bacs à glaçons, et des poissons (si si...). Bref, la misère lol, car ces gens là (et leur millions de choses) il faut certes, les embarquer, mais aussi les débarquer les cons!! Du coup, le trajet a du durer deux bonnes heures.

Mais bon c'est pas grave! Ce qui est merveilleux quand on voyage et qu'on est pas stressé, c'est que ces choses là, on trouve ça rigolo, et que c'est toujours une occasion en plus d'observer la vie locale et que c'est passionnant.

Bref, tout ça pour dire, je suis arrivée à Champassak, petit village super beau et super tranquille dans la matinée, et j'ai posé mon sac dans la guesthouse de monsieur "Vong paseud", qui m'avait alors agrippé à peine sortie du Sangtéo en me vantant les mérites de sa terrasse en bord du mékong et tout ça, en langue française s'il vous plait ;)

Champassak est surtout connu pour les ruines du Wat Phou, temple khmer situé à une 10aine de km du village. La journée était magnifique, j'ai donc loué un vélo et y suis allée tranquillement, profitant sur le trajet des magnifiques paysages de rizières du sud.



L'entrée du village...: TRAN-QUILLE!


L'incontournable pagode

Une des nombreuses maisons sur pilotis du village, typique du Laos.

Sur la route du Wat Phou...

Le Wat Phou est un temple hindouiste construit par les Khmer dès le Vème siècle. Surplombant une colline, le site offre une vue magnifique sur la région et sur le Mékong. Malheureusement, il s'est mis à pleuvoir alors même que je posais le pied sur la dernières des nombreuses marches du temple, alors pour la photo qui tue, on repassera. ;)


L'entrée du site


Vue du haut de la colline


Le sanctuaire


Paksong et le plateau des Boloven

J'ai quitté Champassak dans la matinée après avoir décidé la veille d'aller sur les plateaux des Boloven avec une camarade voyageuse rencontrée à la Guesthouse, Lauren. Nous sommes donc retournées à Paksé, d'ou nous avons pris un Sangtéo vers le village de Paksong, situé à 1400 mètres d'altitude. Le plateau des Boloven est connu pour ses nombreuses plantations de café et pour ses chutes d'eau vertigineuses telles que celles de Tat Fan ou de Tat Muang. Malheureusement, le temps était misérable, ce qui a transformé une journée prometteuse en plan loose de A à Z; le village de Paksong est désertique et sans réel intérêt, et à peine arrivée je sens déjà que je veux partir. Nous avons tout de même loué une moto avec Lauren, et sommes parties visiter ces fameuses chutes. Il s'est mis à pleuvoir et une épaisse brume a couvert le plateau, ce qui rendait les chutes de Tat Fan invisibles, et les chutes de Tat Muang inaccessibles. La terre se transforme en vraie patinoire avec la pluie, et je dois dire qu'après avoir glissé 5 fois avec la moto et m'etre couverte de boue et de bleus, j'ai baissé les bras et pris la décision de rentrer à Paksong puis de repartir sur Paksé. Je me voyais mal passer la nuit dans un village fantomatique, avec pour unique passe-temps le décompte des minutes du temps qui passe (bien qu'à Paksong, le temps semble s'être arrêté ;).

Bref, je suis redescendue à Paksé, de nouveau en Sangtéo, et ai passé la soirée en ville, puis la nuit dans une très sympathique guesthouse, la "Sabaydi 2". J'avais d'abord choisi de rester dans une autre GH moins chère, mais je n'y suis restée que quelques heures: j'y ai trouvé les gens nullissimes (une meute de voyageurs israéliens rasta complètement imbibés d'alcool et de chichon me faisait présager d'une nuit plus que désagréable) et la propreté de la chambre plus que dérisoire. Bref, ni une ni deux, je suis partie de la GH pour m'installer à Sabaidy2. Bien m'en a pris car un lit dans le dortoir était libre, lit dans lequel je me suis littéralement écroulé, non sans avoir auparavant acheté un ticket de bus pour les "4000 iles", ma destination du lendemain.

Les 4000 iles: Don Khong, Don Det et Don Khone

Les 4000 iles, ou "Si Phan Don" en Lao, c'est, comme son nom l'indique, une concentration d'iles sur la partie Sud du Mékong, à la frontière du Cambodge. Je ne sais pas s'il y en a 4000, mais en tout cas, en saison des pluie, il y en a pas mal! Seules quelques unes sont habitables, et la plus importante est Don Khong, ou je suis restée un jour et une nuit.
Et là...WHOUA. Je croyais avoir vécu le summum de la sérénité et de la tranquillité dans d'autres endroits du Laos, et bien l'ambiance plus que calme de Don Khong m'a prouvé le contraire. Cette ile est impressionnante de calme et pousse au repos le plus complet. Ile ponctuée de quelques villages de paysans, j'y ai observé la vie locale au ralenti sur mon vélo loué pour l'occasion. J'ai fais une balade de quelques heures, et j'ai du croisé sur ma route 5 ou 6 personnes, et 1 camion, un seul. A vrai dire, les seuls êtres vivant que j'ai rencontré en masse furent des buffles, des vaches, et des canards :)

La GH où j'ai logé sur Don Khong

Sur la route autour de l'ile...

Seule au monde!

De retour "dans le centre" (lol, en fait, là ou se trouvent les quelques GH et restaurants, près de l'embarcadère), je me suis baladée dans les alentours et ai profité de la magnifique fin de journée au bord du Mékong.


Sur Don Khong la vie se vit au rythme du Mékong...(C'est vous dire si c'est 2 de tension).

Le soir, j'ai rencontré Vincent, un cyclo-touriste Québécois, qui venait du Nord du Laos en vélo. Nous avons décidé de partir ensemble le lendemain à Don Det et Don Khone, deux iles située plus au Sud.

Le départ étant prévu à 8h00, je me suis levée à 4h30 pour aller observer le lever du jour et la vie locale qui au Laos, commence très, très tot. Je suis allée me balader au marché, LE rendez-vous immanquable de tout Lao qui se respecte (et des touristes lève-tôt un peu maso ;).


Vendeuses de bambous, de poissons et de, euh, trucs.


Après une agréable traversée du mékong d'une heure et demie, nous sommes arrivés à Don Det sous un magnifique soleil...D'ailleurs, le temps aura été vraiment exceptionnel dans l'ensemble, mis à part lors de ma journée sur les plateaux du Boloven, j'ai eu droit à un soleil grandiose qui donnait aux iles un petit air de Caraïbes ;)

D'ailleurs...Vous avez déjà vu une écrevisse sur une pirogue??

Voilà, lol. Ca me réussit pas de me lever aux aurores.

Les iles de Don Det et Don Khone sont plus développées pour le tourisme, et on y trouve un peu plus de vie que sur Don Khong. Il n'en reste pas moins que ces iles sont paradisiaques, et que bien que touristiques, extrêmement tranquilles et reposantes. Il faut dire que voyageant en saison des pluie, j'échappe au tourisme de masse, ce qui est fait pour m'arranger, évidemment. Surtout que Don Det est connue pour être un lieu de dépravation en haute saison, ou les gros touristes vulgaires et sans cervelles se retrouvent pour se fumer des grands joints et boire des litres de beerlao, un peu comme à VangVieng.

Cet aspect me faisait un peu peur avant d'arriver, je m'imaginais déjà débarquer dans un VangVieng 2 version ile de la tentation, mais à peine posé le pied sur l'ile, j'ai adoré. Parcourue de petits chemins de terres, les iles de Don Det et Don Khon (elles sont reliées par un pont) sont de petites merveilles de paysages magnifiques à parcourir à vélo. J'y ai vu les plus beaux paysages laotiens...

Arrivée à Don Det

Les rizières de Don Det

Sur le pont menant à Don Khone

Une femme tissant un sin traditionnel


Les rapides de Don Khone...Faut pas le faire chier le Mékong!

Les enfants du village jouant dans les rizières...Ils ont l'air gentils comme ça mais ils sont quand meme venus fouiller dans mon sac peu après ;)


Faut pas tomber malade à Don Khone :)

Fin de journée, sur la route reliant Don Khone à Don Det

Après une longue balade sur les routes des deux iles, je suis rentrée à la GH à la tombée de la nuit. Ce qu'il faut savoir (et que je ne savais pas hehe), c'est que l'électricité est très limitée sur l'ile, et que quand le soleil se couche, on se retrouve dans le noir le plus complet. J'ai donc eu un peu de mal à me diriger le soir, bien qu'heureusement, mon portable équipé d'une système de flash m'ait été d'une grande aide pour retrouver mon chemin.

Voilà donc pour les grandes lignes de ces quelques jours passés dans le sud du Laos. J'y ai vu des paysages grandioses, ai pu observer une vie locale plus authentique que ce que j'ai pu voir jusqu'à présent, et ai fais des rencontres très sympa. Je ne connais pas assez bien le Nord du Laos pour vraiment établir des comparaisons entre le nord et le sud; les paysages, dans les deux régions, sont de toute manière magnifiques et à découvrir...

A présent, c'est retour à la vie normale si je puis dire, les prochaines semaines s'annoncent bien occupées par le travail; je prépare un stage de formation d'enseignants Laotiens de Français pour fin Aout, ou j'aurais la charge d'une 15 aine d'heures de cours de compréhension orale. Ça fait un sacré paquet d'activités pédagogiques à préparer!







1 commentaire:

MM a dit…

tu plaisantes pas quand tu pars en vacances laurie-anne.